Château de la Colombières

Le château de Bésignan dit de la "Colombières", aujourd'hui en ruines, est bien connu à la période révolutionnaire pour avoir accueilli le dernier seigneur du château, le marquis Pierre Charles Joseph Duclaux de Bésignan.

Description

Le château fût détruit en 1792. Cet épisode, bien connu, concerne le dernier seigneur du château qui fût accusé de nourrir le projet de renverser l’Assemblée Nationale, d’entretenir des correspondances avec des antirévolutionnaires et de munir son château d’armes et de nourriture au point de démunir ses villageois. Cet homme était le marquis Pierre Charles Joseph Duclaux dit de Bésignan. Il était décrit par ses vassaux comme tyrannique, fougueux et violent. Il aurait été surnommé « le sanglier de la Drôme ». Ruiné, il a passé sa vie à essayer de rentrer dans des dettes.

Lorsqu’arriva dans la commune la nouvelle de la prise de la Bastille, aux alentours du 18 juillet 1789, le marquis compris qu’il fallait altérer sa mauvaise image. Il décida de réunir le village devant l’église pour annoncer, à la surprise de tous, qu’il les déliait de toutes servitudes. Cependant, les villageois avaient la rancune tenace envers tous ses méfaits. Le marquis n’étant pas dupe et se sentait menacé. Il finit par se fortifier dans son château avec sa femme et ses trois enfants, protégé par une dizaine de gardes. Soutenant ses idées antirévolutionnaires, il souleva la colère des villageois. Alarmés par ces faits, les patriotes firent appel au commandant d’un bataillon de volontaires, qui tenait une garnison à Buis-les-Baronnies. Celui-ci décida d’intervenir pour contraindre le marquis à se désarmer.
Le 5 mai 1792, Madame de Bésignan écrivait à cet officier le prévenant qu’ils résisteraient et que son entreprise était illégale. C’est alors que quarante-huit heures plus tard, l’officier et ses hommes (environ quatre cents) se présentèrent au château. Le marquis leur refusa l’entrée malgré quelques coups de fusils tirés.
Comme la situation s’aggravait au fil des mois, le général Albignac, commandant en chef l’armée de réserve du Midi décida d’en finir. Les armées passèrent à l’attaque et le château fût pilonné durant trente-six heures. Albignac fit savoir secrètement au marquis qu’il lui laissait trois heures pour s’enfuir. Bésignan résignait parti avec sa famille et quitta la France. Le 28 août 1792, au matin, le château été vide et abandonné. Le marquis mourut à Naples en 1806.

L’ancien village bâtit autour du château est déserté pour être reconstruit un peu plus bas autour de l’église. Aujourd’hui il est possible de voir les ruines de quelques maisons et celles du château en montant sur la crête de la montagne (à environ 2Km du centre du village).

Thèmes

  • Patrimoine historique
  • Château
  • Ruines et vestiges

Ouverture

Toute l'année, tous les jours.

Tarifs

Accès libre.